Choisir la bonne typo : Helvetica, le culte de la grande dame suisse

Voici le premier article d’une longue série qui va porter sur les choix typographiques d’un projet.
Aujourd’hui il s’agit de la police Helvetica, la célèbre police suisse.

Bonjour à tous, je suis très heureux d’écrire mon premier article sur le Blog du Webdesign, qui sera le premier d’une longue serie sur le choix des typographies pour vos projets. 

En tant que maquettiste/graphiste on est tous les jours confronté à ces problèmes : Quelles typos pour ce projet ? Est-ce que celles-ci seront cohérentes avec l’émotion que je veux véhiculer ?

Un mauvais choix pourra s’avérer désastreux et rendre un projet fade et sans saveur. Notre oeil est habitué à certains codes visuels. Regardez cet exemple, chaque police traduit un message différent :

font police helvetica

HELVETICA: le culte de la grande dame suisse (Familles des linéales)

Cette police fut créée en 1957 à Bâle par Max Miedinger qui est alors employé par la fonderie typographique Haas.

Il dessina Helvetica dans un but bien précis: Atteindre la simplicité absolue.
Elle devient rapidement l’emblème de la typographie suisse par sa logique, sa clarté et sa simplicité. Ses traits sont tout simplement une pure merveille. Parfaitement proportionnés, lisses et élégants.

Choisir cette typo est synonyme d’efficacité et de modernité. Elle se distingue aussi par sa complète neutralité, ce qui lui permet de se prêter à tous les usages.

Télécharger la typo

Exemples d’utilisation

C’est l’une des polices les plus utilisées au monde. On la retrouve partout. Dans les pubs, les menus, les signalisations routières et ferroviaires, et même dans le métro New-yorkais. Tout ou presque est écrit en Helvetica.

Depuis les années 70, les grands groupes l’utilisent dans leurs «corporate identity».

 

Le cas Arial

Quelques mots sur la police Arial, qui a été dessiné par Microsoft. En effet, la firme n’a pas voulu inclure Helvetica avec Windows pour des raisons financières. Or, son omnipresence la rendait obligatoire. Microsoft a donc déposé Arial, une police au dessin presque identique à celui de l’Helvetica (voici un petit test pour en avoir la preuve), comme mesure de réduction de coûts.

Arial ne jouit donc pas d’une bonne réputation auprès des professionnels du graphisme et de la typographie.

L’ironie du sort est que jusqu’en 2012, le Logo de Microsoft était composé de la police Helvetica.

Pour résumer, Helvetica peut être utilisé en caractères de titrage ou de labeur court, car elle est très lisible malgré l’absence d’empattements.

Helvetica est une typo caméléon, qui passe partout : son dessin intemporel (car n’étant pas synonyme d’une période historique) et son apparence de neutralité la rendent exploitable dans beaucoup de domaines. L’inconvénient a cela est qu’utiliser Helvetica ne renforcera pas votre message.