“Green UX” : comment créer un site plus écologique ?

Le 25/02/2020

Dans Webdesign

Créer un site est un véritable défi. Ce qui anime un web designer, c’est la volonté de développer le produit parfait (ou presque) : à la fois rapide, esthétique, fonctionnel et accessible. Mais cette recherche permanente de la performance peut se faire au détriment d’autres aspects…

Alors que la question écologique prend de plus en plus d’importance, il peut être intéressant de se questionner sur l’impact environnemental du web. Comme vous le savez sûrement, les data centers, qui “stockent” les milliards de données qui circulent sur internet, sont de véritables gouffres énergétiques…

Dans ce contexte, est-il possible, pour un designer, de contribuer à réduire l’empreinte carbone du web à son niveau ? Voici quelques pistes pour avancer sur la voie du “green UX”, une manière plus écologique de concevoir des sites.

Limiter l’utilisation des images

Il fut un temps où internet était (presque) dépourvu d’images. Les internautes se contentaient de faire défiler d’immenses blocs de texte noir sur fond blanc…

Difficile d’imaginer cela aujourd’hui, alors que les images sont partout sur nos écrans et que les réseaux sociaux dédiés à la photographie sont devenus ultra-populaires (Instagram en tête).

Le problème, c’est que l’accumulation de tous ces visuels représente une immense quantité de données. Voici donc une première piste à suivre : utiliser des images de taille réduite, avec une qualité moindre, et ne pas en abuser !

Bien entendu, il n’est pas question de mettre en ligne des photos pixellisées ou minuscules… Mais l’optimisation des images laisse parfois à désirer sur internet.

A lire :

Optimiser les vidéos

Encore plus gourmandes en data que les images, les vidéos posent un réel problème, surtout depuis l’avènement des grandes plateformes de streaming (YouTube, Netflix, etc.)

Bien entendu, la vidéo possède des atouts indéniables : par exemple, elle est sans égal pour capter l’attention des internautes. Mais, sans parler de les bannir, il est possible de les optimiser.

Est-il bien nécessaire que votre vidéo soit en 1080p, compte tenu de la taille de la fenêtre et du contexte d’utilisation ? Le générique de 15 secondes est-il réellement indispensable ? Posez-vous ces quelques questions et tâchez d’alléger et de raccourcir vos vidéos au maximum.

A lire :

Utiliser moins de polices d’écriture

Ce détail peut paraître anodin, mais l a multiplication des polices d’écriture a également un impact sur la consommation de données. Se limiter à une ou deux typographies, tout en utilisant moins de styles et de “variantes” est donc une piste à explorer.

De toute manière, l’usage raisonné des polices fait partie des principes de base du design. Rappelez-vous que parfois, “less is more” !

Recycler des éléments

Green ux

Est-il vraiment indispensable de télécharger de nouvelles images, vidéos et autres ressources pour chacun de vos projets ? Avez-vous déjà pensé à faire un peu de recyclage ?

Par exemple, il est possible d’offrir une seconde vie à une image, tout en continuant d’utiliser le fichier d’origine. Pour ce faire, on peut notamment utiliser un filtre CSS. Cela permet de créer de nombreuses variantes à partir d’une seule photo : une en couleur, une en noir en blanc, une avec un effet de flou, etc.

Choisir un hébergement web écologique

Bien que cela ne soit pas lié directement au web design, le choix d’un hébergement web écologique est une bonne façon de limiter son impact environnemental.

Les hébergeurs de ce type ont pour particularité d’utiliser uniquement des énergies renouvelables pour faire fonctionner leurs data centers, mais aussi de les refroidir (le plus possible) par des moyens naturels.

La proximité du data center est également à prendre en compte : s’il est situé à l’autre bout du monde, il faudra plus d’énergie pour “acheminer” les données de votre site.

Le “green UX” n’en est encore qu’à ses balbutiements et ces quelques recommandations sont, bien entendu, imparfaites. Toutefois, le facteur environnemental ne peut plus être totalement ignoré, et il est amené à prendre une place de plus en plus importante dans les méthodes de travail des web designers.